Hier soir, cette citation m'est revenue en mémoire

« Je tiens ce monde pour ce qu’il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle » William Shakespeare.

Je me suis demandé quel pourcentage de notre vie est consacrée à jouer un rôle. Comme je ne suis pas forte en maths, je vais vous demander de m'aider à compter. J'ai pris un exemple qui me tient à coeur, moi (parce que je m'aime et je suis totalement égocentrique). Je vais donc tenter de classer ce que je suis et les rôles que je joue. Puis pour me faire mal, je vais faire une catégorie ce que je voudrais ou ce que j'aurais voulu être.


Ce que je suis.

Une asociale qui préfère par dessus tout rester dans sa grotte.

Une fille qui ne ressemble à rien. Comme disait notre prof de bio, la génétique est une loterie où il y a peu de gagnants.

Plutôt cynique mais parfois totalement naïve quand je me laisse dépasser par mes émotions. Note : Penser à rester en mode cerveau on même quand c'est le printemps.

Hyper susceptible et du coup, rancunière.

Dotée d'une bonne mémoire qui fait que je me rappelle de choses que mes amis ont oublié m'avoir dites.

Née pour être seule. Et oui, c'est la rançon de la perfection.

Qui aime les choses simples et qui est très compliquée.

Qui aime la nature, la marche, les bêbêtes, prendre des photos.

Qui adore parler espagnol et tout ce qui a un air hispanique.

Qui n'aime pas l'hypocrisie.

Qui ne supporte pas l'injustice.

Que les sorties gavent !!! surtout quand c'est des cocktails avec des gens bon chic, bon genre qui regarde le monde avec un profond mépris.

Qui aime la lecture et la poésie.

Qui adore les batailles de mots.

Qui aime les blagues à deux balles, les films d'arts martiaux.

Qui aime la nuit et voudrait y vivre.

Qui aime les études et passerait sa vie dans les livres.

Qui évite tout contact physique autant que possible.

Qui sait écouter les gens.

il y a un etc.



Le personnage que je joue

La lycéenne attardée qui papote de garçons avec ses copines.

La petite fille de cinq ans que je suis toujours dans ma tête.

La méchante sur les forums du Net (je suis fière de celle-là).

La fille à la recherche du Prince Charmant à peu près tous les printemps.

Celle qui ne saute pas à la gorge de celui qui dit du mal des étrangers, des homos, des gros, des pas beaux.

Qui assiste à des cocktails avec des gens qui lui semblent venir d'une autre planète et qui sont tellement sûr d'eux que résister à les tuer est déjà une victoire alors qu'elle, elle voit parfaitement les fissures du vernis (c'est pas à un vieux singe...).

Qui ne rougit jamais, qui reste calme, qui ne montre pas qu'elle bout à l'intérieur.

Qui s'habille comme une grande mais préfèrerait encore se déguiser en belle au bois dormant plutôt que de mettre un tailleur pantalon.

Qui se bagarre tant bien que mal pour correspondre à la norme sociale.

Qui est toujours gentille et raisonnable.

Qui tente de ne pas trembler dans les moments où elle tremblerait.

Qui cache son mépris profond pour certaines personnes au même endroit que son esprit critique.

Il y a aussi un etc. J'essaierai de remplir au fur et à mesure que ça me reviendra.



Ce que je voudrais être.

Belle et conne à la fois comme dirait Brel.

Insensible.

Un garçon parce que je suis sûre que je tomberais toutes les filles surtout les belles et connes mais même les autres. Hein, Barbara.

Quelqu'un qui arrive à arrêter le temps pour rester dans ce temps merveilleux entre la fin de l'attente et le moment où on est sur le point d'ouvrir le paquet cadeau.

Capable de dire ce que je pense, d'envoyer bouler les cons.

Et encore tant de choses.