Depuis que je me suis inscrite à l'anpe, je demande à pouvoir faire une formation. Pas un truc dans le vague, quelque chose qui me ré-ancre dans la réalité. Ils n'ont pas les crédits pour me répond-on.
Je m'éloigne de plus en plus de l'emploi. Pas par le fait de ne pas me lever le matin (je le fais régulièrement) mais plus par la perte des gestes quotidiens qu'on est amené à faire. Tellement routiniers qu'on ne s'aperçoit plus qu'on les faits.
La plupart des gens ne comprennent pas ça. Genre t'as des diplômes donc tu devrais acquérir (ou réacquérir) automatiquement les manières de faire et de procéder aux tâches routinières, les façons de gérer une équipe.
Bref, t'as la science infuse ma fille, vas-y fonce dans la mêlée et advienne que pourra.
Sauf que je n'ai plus cet optimisme qui m'animait avant et qui me faisait penser que comme le roseau je plierai sans rompre.
Je me sens chêne. J'ai besoin d'un guide, d'un tuteur pour pousser droit.
Je ne me vois pas retourner dans la mêlée pieds-nus alors que d'autres ont des crampons...
Ce qui m'énerve c'est que je me sens incomprise. J'entends des "fais-ci", "fais-ça" de personnes qui n'ont pas le même vécu que moi ou qui se fondent sur leur propre manière de réagir et me propose de me calquer sur eux.
Je ne veux pas me calquer. Je SAIS ce qu'il me faut pour pouvoir avancer vers un retour durable dans la vie active. Je veux un nouveau départ pour le long terme. Pas y retourner pour y retourner quitte à craquer au bout d'une semaine.
Je veux faire les choses à mon rythme. La vie est une course de fond pas un sprint.
Respecter mon rythme, c'est me respecter. Certains le comprennent et je leur suis reconnaissante pour cela.
Les autres, je ne devrais pas m'en soucier. Ils ne me connaissent même pas. Ils transposent sur moi des choses qui viennent d'eux.
Mais, purée, que ce doit être agréable de pouvoir tout simplement s'en foutre de l'image que les autres se font de soi !!
Il y a 35 minutes
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