dimanche 7 novembre 2010

à sa propre recherche...

C'est l'automne, ma saison préférée normalement mais là, je ne me sens pas bien. Pas vraiment malade, juste exténuée, à la limite du craquage.

J'ai passé mon été à réviser pour rien. En plus, ce que j'ai revu ne m'a pas servi. Et il faut que je recommence mais j'ai du mal à me remotiver. Ce n'est pas tant de la fatigue physique que de la fatigue intellectuelle et un espèce de marre général.

Marre de la façon dont la société tourne, vraiment. Marre d'avaler des couleuvres. Marre des gens qui ont du fric et du pouvoir et essaient de faire pleurer dans les chaumières sur leur triste vie.

Marre de ne pas bosser alors que j'ai les capacités de le faire. Marre de voir tous les cons qui ont du taf parce qu'ils ont du piston. Marre de ne pas correspondre par la forme à ce qu'on cherche sans qu'on sache même à savoir si j'ai le fond parce qu'il n'y a que la forme qui compte.

Marre de la "franchise" des gens (genre : "je ne vais pas lire tous les cv que je reçois ça m'abîmerait les yeux". Mais c'est pas ton taf pétasse de lire les cvs en tant que recruteuse ?? J'imagine le chirurgien disant : "bon là, je ne vais pas opérer, ça salirait mes gants".

J'en ai super plein le cul des gens qui sont désolés pour moi mais qui s'en foutent comme de l'an 40, de ceux qui sont directifs mais sans chercher à se dire que je suis moi et je n'ai pas forcément le même "background", le même vécu et pas la même façon de réagir qu'eux.

De ceux pour qui ne se rendent pas compte que je ne veux pas seulement trouver un travail mais aussi trouver un travail où je ne risque pas de craquer parce que je suis encore fragile et moi je la sens cette faille...

Marre de l'ambiance qui règne ici, du recul des libertés, du léchage de bottes généralisées, des rires à des blagues lourdingues et racistes parce qu'elles viennent de nos élites, du manque d'humour de certains sur eux-mêmes dans le style riez de tout mais pas de moi. Du crime de lèse majesté qui guette dès que quelqu'un essaie de leur mettre le nez dans leur propre caca. De ceux qui planent à trois milles des réalités à tel point qu'ils se mettent à eux-mêmes sur leur propre personne.

Marre de cette envie de pleurer que je sens remonter quelque fois, de ce quelque chose qui me dit qu'il n'y a aucun espoir. Marre de dépenser tant d'énergie pour ne pas avancer.

2 commentaires:

abstraite a dit…

Coucou Thémi,
Je trouve pourtant que tu avances, moi !
Et pour les reste, l'ambiance générale, je suis hélas d'accord à 100%... c'est la déprime généralisée, comment aller bien dans ce climat ?
Je te fais de gros bisous, courage et j'espère qu'on se reverra bientôt.

Thémi a dit…

Merci abs.
J'avance oui. Mais c'est tellement lent !
Ce week end surtout vendredi j'étais triste. C'est bizarre, un sentiment de tristesse pur, sans fard. Aujourd'hui, ça va déjà mieux. Merci de me "rassurer" sur l'ambiance. Parfois j'ai l'impression d'halluciner.
Je ne sais pas où écrire de telles choses à part que sur mon blog. Juste l'écrire, ça fait du bien. ça pose les choses.