samedi 11 décembre 2010

Je me rends compte que des choses ont changé.

Je ne sais pas si c'est en mieux ou en pire.

La plupart des gens que je connaissais avant et que je passais mon temps à réconforter quand ça allait mal ont disparu de ma vie.

Les personnes nouvelles que je rencontre pense que je me plains tout le temps.

Quoi de positif là-dedans me direz-vous ?

C'est que je suis capable de m'écouter et de sentir mes limites. Sans doute parce que c'est nouveau pour moi, je les place à un niveau inférieur à mes capacités réelles parce que j'ai toujours peur de me faire mal au corps mais surtout à l'âme.

C'est que je m'en fiche (presque) de ce que les gens pensent de moi et de ma façon d'être actuelle et surtout que je n'ai pas envie de les renvoyer à ce que j'étais avant.

Je crois que je fais le deuil de cet avant où j'étais capable d'écouter quelqu'un se plaindre de s'être cassé un ongle en éprouvant de la compassion.

Je n'ai pas l'impression de m'être durcie et d'être insensible aux vrais problèmes.

La vie a fait le tri parmi les gens qui m'aiment et les autres.

Il faudrait que je me recentre pour être capable de nouveau d'écouter les vrais problèmes de mes vrais amis sans pour autant que ça m'affecte aussi profondément qu'avant.

Voilà, c'est moi. J'en suis là dans mon cheminement... Je me suis recentrée sur moi, ça doit me servir à pouvoir me rouvrir aux autres sans m'oublier et sans me faire bouffer.

Vous qui me lisez et qui mettez votre énergie à me remonter le moral dans les nombreux moments où il chute, je vous remercie. J'ai été de ceux qui écoutent et qu'on oublie quand ça va mieux. Menace ou promesse (choisissez), je n'oublierai jamais que vous avez été là pour moi.

Je vous aime.

vendredi 10 décembre 2010

Une question à la con.

Normalement je la poserais sur Facebook mais j'essaie de ne plus abuser des statuts (c'est pas gagné). Je la pose donc sur ce blog dont l'audience est moindre... Mais le public sans doute plus mûr.

Je viens de zapper sur NT1 et j'ai vu quelqu'un que j'ai immédiatement reconnu. Je me suis dit : Tiens, c'est Hilgueugueu.

Et vous, continuez-vous d'appeler Hilgueugueu Hilgueugueu quand vous la voyez à la télé ?

Et oui, je me pose des questions bizarres les vendredi soir... Et encore, je ne vous les pose pas toutes après...

mercredi 8 décembre 2010

Comment renoncer à l'avant ??

"L'histoire de chaque patient commence de la même façon... Ça commence quand ils vont bien. Ça commence avant. Ils s'attachent à ce moment, ce souvenir d'aller bien, cet avant... Comme si en parler pourrait le faire revenir. Mais ce qu'ils ne réalisent pas c'est le fait qu'ils en parlent à nous, leurs médecins... Ce qui veut dire qu'il n'y a pas de retour en arrière. A partir du moment où ils nous consultent, ils sont déjà après..."

Grey's Anatomy épisode d'aujourd'hui. Trop vrai !!

dimanche 28 novembre 2010

Serre d'ennui Maurice Maeterlinck

O cet ennui bleu dans le coeur !
Avec la vision meilleure,
Dans le clair de lune qui pleure,
Et mes rêves bleus de langeur !

Cet ennui bleu comme la serre,
Où l'on voit closes à travers
Les vitrages profonds et verts,
Couvertes de lune et de verre;

Les grandes végétations
Dont l'oubli nocturne s'allonge,
Immobilement comme un songe,
Sur les roses des passions;

Où de l'eau très lente s'élève,
En mêlant la lune et le ciel
En un sanglot glauque éternel,
Monotonement comme un rêve.

mardi 9 novembre 2010

J'en appelle aux nombreux lecteurs de ce blog. Euh finalement non !

Bon, voilà, vous connaissez ma situation : pas de boulot.

Une question que je me pose est de savoir si vous trouvez légitime le fait qu'en l'état actuel de la situation je ne me sente pas capable de reprendre un travail que j'aurais pu envisager de faire il y a quelques années parce que je ne me sens pas, actuellement (la situation est évolutive), à même de me heurter à des barrages et aux frustations qu'elles engendrent.

Est-ce que j'ai raison de préserver ma santé à une vie professionnelle éventuelle ? (Je dis éventuelle parce que j'ai les yeux ouverts et si une offre correspond à ce que je sais faire j'y réponds même si j'obtiens rarement de réponses).

C'est pas évident, je vois des gens qui travaillent et rencontrent des petites ou plus grandes tracasseries quotidiennes, je vois des gens pleins de fougue et d'énergie à la limite de bosser les bras. J'ai la fougue mais pas l'énergie et sûrement moins encore le moral pour vivre de telles frustations.

Le regard que me renvoie les gens est soit l'impression que je n'y mets pas du mien dans le pire des cas, soit celle que c'est bien, je me suis relevée d'une situation vraiment pourrie, que je reviens de loin et qu'il faut laisser le temps au temps.

Moi dans tout ça, je me sens coupable de ne pas travailler, surtout maintenant que globalement, ça va mieux. Le problème c'est que comme à la fin de la semaine dernière il y a des jours vraiment sans et que je m'interroge sur ce que je peux faire ici et aujourd'hui.

A part ça, je sais, je dépends trop du regard que l'on porte sur moi et je n'arrive pas à m'en dégager mais quand je demande aux gens de me regarder, ils ne le font pas alors que tout le monde passe son temps à vous juger toute la journée, là, il y a une pudeur à me répondre... En même temps, je ne m'en plains pas tout le temps parce que je ne sais pas si je peux affronter la vérité de l'image que je renvoie.

En fait, en gros, ne répondez pas à ce message finalement. Considérez-le plus comme un état des lieux ici et maintenant.

dimanche 7 novembre 2010

à sa propre recherche...

C'est l'automne, ma saison préférée normalement mais là, je ne me sens pas bien. Pas vraiment malade, juste exténuée, à la limite du craquage.

J'ai passé mon été à réviser pour rien. En plus, ce que j'ai revu ne m'a pas servi. Et il faut que je recommence mais j'ai du mal à me remotiver. Ce n'est pas tant de la fatigue physique que de la fatigue intellectuelle et un espèce de marre général.

Marre de la façon dont la société tourne, vraiment. Marre d'avaler des couleuvres. Marre des gens qui ont du fric et du pouvoir et essaient de faire pleurer dans les chaumières sur leur triste vie.

Marre de ne pas bosser alors que j'ai les capacités de le faire. Marre de voir tous les cons qui ont du taf parce qu'ils ont du piston. Marre de ne pas correspondre par la forme à ce qu'on cherche sans qu'on sache même à savoir si j'ai le fond parce qu'il n'y a que la forme qui compte.

Marre de la "franchise" des gens (genre : "je ne vais pas lire tous les cv que je reçois ça m'abîmerait les yeux". Mais c'est pas ton taf pétasse de lire les cvs en tant que recruteuse ?? J'imagine le chirurgien disant : "bon là, je ne vais pas opérer, ça salirait mes gants".

J'en ai super plein le cul des gens qui sont désolés pour moi mais qui s'en foutent comme de l'an 40, de ceux qui sont directifs mais sans chercher à se dire que je suis moi et je n'ai pas forcément le même "background", le même vécu et pas la même façon de réagir qu'eux.

De ceux pour qui ne se rendent pas compte que je ne veux pas seulement trouver un travail mais aussi trouver un travail où je ne risque pas de craquer parce que je suis encore fragile et moi je la sens cette faille...

Marre de l'ambiance qui règne ici, du recul des libertés, du léchage de bottes généralisées, des rires à des blagues lourdingues et racistes parce qu'elles viennent de nos élites, du manque d'humour de certains sur eux-mêmes dans le style riez de tout mais pas de moi. Du crime de lèse majesté qui guette dès que quelqu'un essaie de leur mettre le nez dans leur propre caca. De ceux qui planent à trois milles des réalités à tel point qu'ils se mettent à eux-mêmes sur leur propre personne.

Marre de cette envie de pleurer que je sens remonter quelque fois, de ce quelque chose qui me dit qu'il n'y a aucun espoir. Marre de dépenser tant d'énergie pour ne pas avancer.

lundi 21 juin 2010

DÉSIRS Guy de MAUPASSANT

Le rêve pour les uns serait d'avoir des ailes,
De monter dans l'espace en poussant de grands cris,
De prendre entre leurs doigts les souples hirondelles,
Et de se perdre, au soir, dans les cieux assombris.

D'autres voudraient pouvoir écraser des poitrines
En refermant dessus leurs deux bras écartés ;
Et, sans ployer des reins, les prenant aux narines,
Arrêter d'un seul coup les chevaux emportés.

Moi ; ce que j'aimerais, c'est la beauté charnelle :
Je voudrais être beau comme les anciens dieux,
Et qu'il restât aux coeurs une flamme éternelle
Au lointain souvenir de mon corps radieux.

Je voudrais que pour moi nulle ne restât sage,
Choisir l'une aujourd'hui, prendre l'autre demain ;
Car j'aimerais cueillir l'amour sur mon passage,
Comme on cueille des fruits en étendant la main.

Ils ont, en y mordant, des saveurs différentes ;
Ces arômes divers nous les rendent plus doux.
J'aimerais promener mes caresses errantes
Des fronts en cheveux noirs aux fronts en cheveux roux.

J'adorerais surtout les rencontres des rues,
Ces ardeurs de la chair que déchaîne un regard,
Les conquêtes d'une heure aussitôt disparues,
Les baisers échangés au seul gré du hasard.

Je voudrais au matin voir s'éveiller la brune
Qui vous tient étranglé dans l'étau de ses bras ;
Et, le soir, écouter le mot que dit tout bas
La blonde dont le front s'argente au clair de lune.

Puis, sans un trouble au coeur, sans un regret mordant,
Partir d'un pied léger vers une autre chimère.
- Il faut dans ces fruits-là ne mettre que la dent :
On trouverait au fond une saveur am

jeudi 17 juin 2010

mardi 8 juin 2010

Ecoutez la chanson bien douce Paul Verlaine

Ecoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire,
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !

La voix vous fut connue (et chère ?)
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée,
Pourtant comme elle encore fière,

Et dans les longs plis de son voile,
Qui palpite aux brises d'automne.
Cache et montre au coeur qui s'étonne
La vérité comme une étoile.

Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.

Elle parle aussi de la gloire
D'être simple sans plus attendre,
Et de noces d'or et du tendre
Bonheur d'une paix sans victoire.

Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame.
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !

Elle est en peine et de passage,
L'âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !...
Ecoutez la chanson bien sage.

Je me remets à l'espagnol

En vue d'un éventuel oral de concours mais surtout parce que j'ai envie, na !!

lundi 7 juin 2010

J'ai pas envie de changer !! na !!!

La peur du vide.

En ce moment, j'ai des journées bien remplies. Tout cela va s'arrêter en juin pour peut-être ne jamais reprendre. Certaines activités s'arrêtent faute d'animateur, d'autres, je pense les arrêter parce que je n'y trouve plus ma place.

Quand même, faire quelque chose du lundi au jeudi ça a du bon. Et là, bang, retour au vide.

Pas de boulot, pas de formation en vue (cf message précédent). Ajoutez la chaleur sûrement. L'été est une sale période pour moi souvent.

Bon, des révisions, un bilan pour voir ce que je peux faire pour avancer l'année prochaine.

Je suis passée d'une vie trop remplie par trop de travail au point de faire du surmenage à plus rien le temps de me remettre.

Et maintenant, que vais-je faire ?

Je sens des changements positifs en moi mais la situation me résiste. J'ai l'impression d'avancer et pour une fois dans ma vie j'aurais besoin d'un coup de pouce pour me repousser dans la vie active et rien. Je n'ai plus les moyens de m'autofinancer.

Argh ! J'ai besoin d'un mécène. Je devrais p'être en appeler aux joueurs de foot mais je ne suis pas Zahia.

Bref, on verra bien. Je vais essayer de ne pas aller contre le courant et de le laisser me porter où il veut. Je ne vois pas quoi faire d'autre en ce moment. Je vais aussi redemander de l'aide, p'être que je crierai comme tout le monde pour qu'on m'entende enfin.

Le vide, je sais le remplir a priori mais c'est plus la routine qui va me manquer...

Théodore Monod a dit :

"Nous sommes possédés par nos possessions."

dimanche 6 juin 2010

Gaston COUTÉ

Le vieux trouvère

(Chanson)

Dans ce temps-là, je n'avais rien,
Rien du tout dans mon escarcelle,
Et ma lyre était tout mon bien ;
Dans ce temps-là je n'avais rien
Que de grands trous à mon pourpoint
Et le coeur de ma damoiselle.
Dans ce temps-là je n'avais rien,
Rien du tout dans mon escarcelle.

J'allais chanter dans les manoirs
La geste du vieux Charlemagne,
Et, gueux d'argent, riche d'espoirs,
J'allais chanter dans les manoirs
Devant les dames aux yeux noirs
Dont les barons faisaient compagne.
J'allais chanter dans les manoirs
La geste du vieux Charlemagne.

On m'aimait... j'étais adoré
Car j'avais ce qu'il faut pour plaire :
Le regard vif, l'air déluré ;
On m'aimait... j'étais adoré
Et m'étais toujours figuré
Qu'on vivait d'amour et d'eau claire
On m'aimait... j'étais adoré
Car j'avais ce qu'il faut pour plaire.

Je payais souvent un baiser
D'un rondel ou d'une ballade
Lorsqu'on voulait bien me laisser,
Je payais souvent un baiser
Comme ça, sans jamais toucher
A ma bourse toujours malade,
Je payais souvent un baiser
D'un rondel ou d'une ballade.

Quand ma toute belle voulait
Un collier d'or aux lueurs folles
Pour entourer son cou fluet,
Quand ma toute belle voulait !...
Je lui faisais un chapelet
D'éblouissantes lucioles,
Quand ma toute belle voulait
Un collier d'or aux lueurs folles.

L'avenir était devant moi
Comme un jardin couvert de roses
Et, plus riant que pour un roi,
L'avenir était devant moi...
Mais, maintenant, au vieux beffroi
Vont sonner mes heures moroses.
L'avenir était devant moi
Comme un jardin couvert de roses.

Riche et vieux !... las ! m'ont dit adieu
Jeune pastoure et gente dame
Que mes cheveux blancs tentaient peu.
Riche et vieux !... las ! m'ont dit adieu
Car je n'attends qu'un mot de Dieu
Pour voir, vers lui, voler mon âme.
Riche et vieux !... las ! m'ont dit adieu
Jeune pastoure et gente dame !...

Rhume d'été te fait bien bipppppppppppppp

Deux boîtes de mouchoirs plus tard, il refuse de me quitter. Demain, j'ai plus envie de rester me moucher à la maison que de sortir. On verra pour quoi je vais faire un effort entre tout ce qui est prévu. Na !!

Petite perle cristalline Henri-Frédéric AMIEL

" Petite perle cristalline
Tremblante fille du matin,
Au bout de la feuille de thym
Que fais-tu sur la colline ?

Avant la fleur, avant l'oiseau,
Avant le réveil de l'aurore,
Quand le vallon sommeille encore
Que fais-tu là sur le coteau ? "

samedi 5 juin 2010

Formation

Depuis que je me suis inscrite à l'anpe, je demande à pouvoir faire une formation. Pas un truc dans le vague, quelque chose qui me ré-ancre dans la réalité. Ils n'ont pas les crédits pour me répond-on.

Je m'éloigne de plus en plus de l'emploi. Pas par le fait de ne pas me lever le matin (je le fais régulièrement) mais plus par la perte des gestes quotidiens qu'on est amené à faire. Tellement routiniers qu'on ne s'aperçoit plus qu'on les faits.

La plupart des gens ne comprennent pas ça. Genre t'as des diplômes donc tu devrais acquérir (ou réacquérir) automatiquement les manières de faire et de procéder aux tâches routinières, les façons de gérer une équipe.

Bref, t'as la science infuse ma fille, vas-y fonce dans la mêlée et advienne que pourra.

Sauf que je n'ai plus cet optimisme qui m'animait avant et qui me faisait penser que comme le roseau je plierai sans rompre.

Je me sens chêne. J'ai besoin d'un guide, d'un tuteur pour pousser droit.

Je ne me vois pas retourner dans la mêlée pieds-nus alors que d'autres ont des crampons...

Ce qui m'énerve c'est que je me sens incomprise. J'entends des "fais-ci", "fais-ça" de personnes qui n'ont pas le même vécu que moi ou qui se fondent sur leur propre manière de réagir et me propose de me calquer sur eux.

Je ne veux pas me calquer. Je SAIS ce qu'il me faut pour pouvoir avancer vers un retour durable dans la vie active. Je veux un nouveau départ pour le long terme. Pas y retourner pour y retourner quitte à craquer au bout d'une semaine.

Je veux faire les choses à mon rythme. La vie est une course de fond pas un sprint.

Respecter mon rythme, c'est me respecter. Certains le comprennent et je leur suis reconnaissante pour cela.

Les autres, je ne devrais pas m'en soucier. Ils ne me connaissent même pas. Ils transposent sur moi des choses qui viennent d'eux.

Mais, purée, que ce doit être agréable de pouvoir tout simplement s'en foutre de l'image que les autres se font de soi !!

vendredi 4 juin 2010

Le rossignol et le paon Jean-Pierre Claris de FLORIAN

L'aimable et tendre Philomèle,
Voyant commencer les beaux jours,
Racontait à l'écho fidèle
Et ses malheurs et ses amours.
Le plus beau paon du voisinage,
Maître et sultan de ce canton,
Elevant la tête et le ton,
Vint interrompre son ramage :
C'est bien à toi, chantre ennuyeux,
Avec un si triste plumage,
Et ce long bec, et ces gros yeux,
De vouloir charmer ce bocage !
A la beauté seule il va bien
D'oser célébrer la tendresse :
De quel droit chantes-tu sans cesse ?
Moi, qui suis beau, je ne dis rien.
Pardon, répondit Philomèle :
Il est vrai, je ne suis pas belle ;
Et si je chante dans ce bois,
Je n'ai de titre que ma voix.
Mais vous, dont la noble arrogance
M'ordonne de parler plus bas,
Vous vous taisez par impuissance,
Et n'avez que vos seuls appas.
Ils doivent éblouir sans doute ;
Est-ce assez pour se faire aimer ?
Allez, puisqu'amour n'y voit goutte,
C'est l'oreille qu'il faut charmer.

jeudi 3 juin 2010

Masques

Le coeur de l'homme est l'énigme du Sphinx
Louis Antoine de SAINT-JUST

Le coeur de l'homme est l'énigme du Sphinx ;
Si l'on pouvait avec les yeux du Linx,
De ses replis éclairer la souplesse,
L'oeil étonné, de maints hauts faits vantés
Démêlerait les ressorts effrontés
Dont un prestige a fardé la bassesse.
Ces Conquérans, sous les noms imposteurs
De liberté, de soutiens, de vengeurs,
A l'oeil surpris découvriraient peut-être
Un scélérat, honteux de le paraître ;
Ces Moines saints, les yeux en Paradis,
Décèleraient sous la haire souillée,
Un coeur brûlé de la soif des Houris,
Une âme sèche, à l'intrigue pliée,
Et l'Avarice, en Lazare habillée ;
L'homme puissant, dans son humilité,
Le vil ragoût d'une lâche fierté ;
Dans l'amitié, l'on verrait l'espérance ;
Et dans l'amour, non le tribut du coeur,
Mais le fardeau de son indifférence ;
Parfois dans l'un un grain de suffisance,
Parfois dans l'autre une jalouse humeur.
Homère a beau nous peindre dans Achille,
D'un bras fougueux le courage indompté,
Il était homme et fut resté tranquille,
Sans l'aiguillon d'un peu de vanité,
Sans Briséïs et la nécessité.
....................................
Dans la vertu l'audace se ranime,
Et la faiblesse est compagne du crime.

dimanche 30 mai 2010

Leslie Gore- "You Don't Own Me" Live

Quand je serai grande,...

... je vivrai dans un monde où le fond est plus important que la forme,
... où ce n'est pas celui qui crie le plus fort qui a raison,
... où il ferait beau le dimanche quand on a prévu d'aller se balader toute la journée,

etc.

mercredi 26 mai 2010

Bilan temporaire du stage d'Ardèche

a compris plein de trucs sur plein de trucs

a toujours envie de continuer, de toutes façons en choisissant l'impro, elle savait qu'elle serait là pour en chier parce que c'est une activité qui regroupe plein de choses qu'elle n'aime pas

se demande comment on peut aimer les sensations que procurent une activité dont de nombreuses composantes ne sont pas du tout, du tout des choses qu'on kiffe

se dit que logiquement avec du travail, de la sueur et des larmes, on y arrive

pense qu'il suffit aussi d'envie

trouve que c'est sympa d'avoir de nouveau envie

avance lancement, cherche son chemin, va à son rythme et emmerde les sprinteurs...

Croit avoir trouver le moyen de jouer le bonheur

Se remettre dans l'état dans lequel elle est quand elle va voir les photos des minis de ses copines sur leurs blog :D Veut la recette pour faire des presque aussi bien !!

Hihi se rend compte qu'elle est trop sur Facebook car elle parle d'elle à la troisième personne.

mardi 25 mai 2010

Rhooo nonnnnnnnnnnnn

Si la franc maçonnerie montre tout, y'a plus de mystère :(

c'est marrant comme les stages réveillent les vieux souvenirs

Pas forcément les plus agréables. Je ne sais pas le manque de sommeil, les défenses qui se lèvent parce qu'on se sent en sécurité... J'aimerais trouver les éléments déclencheurs de ses moments.

Là, depuis quelques minutes, je pense à Christophe. C'est le mois où il est mort. Il avait vingt ans. Mon âge. Enfin mon âge à l'époque. Je passais le code avec lui. J'étais avec lui en classe depuis le CE1 je crois. Je ne crois pas qu'on soit entrés à la grande école ensemble. Il n'était pas en maternelle avec moi, ça j'en suis sûre.

Le type de gars que tu envies. Une tête justement (une des rares ou la seule que j'ai rencontrée dans ma vie).

On apprenait à conduire ensemble. Bien qu'il conduise une moto depuis un moment (un truc sans permis à l'époque, je suppose), il ne connaissait pas les panneaux de signalisation. Bizarrement, il ramait pour le Code même sur des panneaux de base et ce n'était pas pour faire des blagues à deux balles, il ne faisait pas semblant de ne pas savoir. Il ne savait pas.

Un garçon super sympa avec tout le monde. L'ado puis l'adulte gentil avec tout le monde parce qu'il n'a rien à prouver à personne vu qu'il sort avec des bombes et donc ne se moque pas des non bombes.

Toujours à faire des blagues à la con. Mettez néanmoins dans cette phrase. Je me rappelle de la question de la prof de français au collège. Réponse : il a eu un accident, il a le nez en moins.

Je me souviens que j'étais malade de surmenage quand il est mort. C'est con le surmenage. Du coup, mes parents ne m'avaient rien dit. Du coup, je me suis rappelée aussi de ce moment où une commère, amie de ma mère, qui avait été le reconnaître à la morgue a recompté par le menu ce qu'on lui avait montré du corps. Je me souviens que j'avais envie de pleurer, comme en ce moment, comme dimanche en stage. Je me rappelle de ma phase de colère. Putain, rouler bourré sur la VRU et doubler à cet endroit c'est trop con quand tu as deux charmantes (je les imagine charmantes) avec toi en voiture et que tu les emmènes dans la mort, que tu envoies le gars d'en face à lyon je crois que c'était une femme le gars en question...

Je me rappelle des profs de l'auto école qui se battaient pour ne pas l'avoir en cours parce qu'ils flippaient en voiture avec lui. Je me rappelle qu'ils flippaient avec moi aussi mais pour d'autres raisons.

Et cette colère de te dire merde c'était sûr faut être vraiment trop con.

Du coup, ensuite, tous tes morts remontent, celui qui a brûlé en voiture et pour qui on a joué la dernière séance parce que c'était sa chanson préférée et que depuis ta mère ne peut plus entendre la chanson sans y penser ou en parler de Pascal, grillé dans la voiture avec ses parents en revenant de vacances.

Je pense à une fille dont j'ai oublié le prénom et qui s'est noyée l'année de la mort de Claude François mais en juillet. Du coup je mélange les mois des deux.

Puis après tout plein d'événements remontent. Que des moments dans le genre glauque. Alors tu te mets à pleurer comme une madeleine. Et tu fais le bilan des éléments que tu peux partager sur ton blog.

Tu ne sais pas pourquoi. Le poids ne sera pas moins lourd. Les autres s'en foutent, ils ont leurs propres cadavres dans leurs propres placards... Leurs propres fantômes et douleurs...

Et là, tu as toujours quelqu'un qui te dit d'aller chez le coiffeur, que ça te fera du bien. T'as envie de lui dire que bof le mec ou la nana qui épilogue à haute et intelligible voix sur tes cheveux gras et trop souples pour faire une permanente, ça te rend pas super l'estime de toi. Que tu cherches la voix pour te refaire confiance autrement. Que tu fais des efforts, qu'un jour c'est sûr tu seras la personne qui la ramène et va faire la nouvelle star avec une voix de merde en croyant être une diva... Mais qu'en fait, putain, tu t'aimes quand même bien comme t'es parfois, même si tu te poses trop de questions, si tu manques de confiance, si ton corps n'est que le véhicule malcommode de ton cerveau. Que tu aimerais, que tu essaies, que tu avances, que tu as le droit de le faire à ton rythme (même si tu n'as pas le rythme dans la peau et que t'es pas bien coordonnée). Que t'aimerais faire de la danse, de la gym mais avec un prof particulier parce que t'es l'archétype du bon élève pas doué en sport.

Mais t'es contente qu'on t'écoute, qu'on te console. T'as sûrement pas besoin qu'on te plaigne. T'as besoin qu'on te comprenne. Qu'on sache ce qui fait de toi ce que tu es. Alors pourquoi tu pleures comme une madeleine sur ton passé ? Il t'a bâti, tu ne peux rien y changer. Tu ne veux pas le creuser. Tu voudrais juste trouver le déclic pour qu'il ne remonte pas n'importe quand. Que tu puisses dire pouce. Ou alors que tu puisses le caler à une date où tu t'isoles et tu te caches pour pleurer...

Bon j'espère que personne n'a eu le courage de lire. C'est volontairement long et indigeste et le plus important n'est pas dans le message...

Regarder Emmanuelle Béart m'est douloureux

J'ai l'impression qu'elle s'est fait refaire plein de choses notamment les lèvres et les pommettes. Je me demande si quand on est belle, il n'est pas plus beau de vieillir naturellement de refaire faire par morceaux ce que la nature nous avait donné de beau dans notre jeunesse.

Personnellement, je ne saurais répondre à cette question. J'en appelle à mes jolies amies, Mamoune, si tu me lis. Toi qui est jolie et de plus en plus jolie avec le temps, tu en penses quoi ?? Les autres ben je ne sais pas si vous me lisez vu que vous ne commentez pas huhuhhu mode promo du commentaire on

Alors bilan de compétences et guide des envies et des refus

En gros, je vais fixer ici ce que je voudrais faire. Si vous avez des idées sur moi et mon avenir dites-le. Là, je cherche un Führer euh un guide pardon.

Donc, ce que je ne veux pas faire :

- commerciale parce que y'a du taf mais je suis incapable de ça
- juriste de contentieux
- recouvrement de créance
- occuper des fonctions qui demandent des contacts physiques avec des inconnus
- faire des choses dont on ne voit qu'un petit bout et dont on n'a des retours que quand ça se passe mal
- travailler avec des gens de la haute méprisants pour la classe ouvrière dont je suis ici.

Ce que j'aime :
- écrire, rêver, imaginer
- apporter du bonheur à ceux que j'aime
- lutter contre l'injustice (ouais c'était mon postulat de départ, la raison qui m'a fait choisir le droit)
- être utile
- apprendre (plus dans le sens étudier mais sans doute aussi dans le sens apprendre à des gens qui sont volontaires pour le faire)

Ce que pense mes proches de moi :
- je devrais bosser dans le social

Ce que les bilans de compétences me sortent comme métiers ?
- uniquement des métiers accessibles par concours.

Quels sont mes freins à l'accès à l'emploi ?
- manque d'expérience (et oui)
- trop de diplômes (enfin trop depuis mon troisième cycle, l'année juste en dessous, c'était trop peu)
- pas du tout commercial donc droit des affaires, des assurances, c'est pas ma came et en plus c'est trop sélectif à l'entrée
- je m'intéresse plus qu'au fond qu'à la forme
- je ne sais pas me vendre
- j'ai l'esprit trop critique
- je me pose trop de questions

Mes atouts
- un troisième cycle de droit public
- une assez bonne orthographe
- je me débrouille en anglais et je comprends l'espagnol
- j'aime apprendre, comprendre
- j'aime lire
- j'ai une bonne capacité d'écoute
- j'aime faire des gâteaux ;)

Si vous qui me connaissez voyez un truc à rajouter dans la liste de mes atouts, j'examinerai toute proposition.

Si vous voyez ce que je peux faire de tout ça, dites-moi. Là, j'ai un peu la tête dans le seau.

Je connais les secteurs en tension au sens de l'anpe et je n'y corresponds pas...

BREF VOILA J'ATTENDS DE L'AIDE
SACHEZ QUE Là vous payez pour moi et que ça ne me fait pas super plaisir de dépendre de vous, que je l'ai fait parce que je ne voyais pas d'autres moyens pour le moment pour rerentrer dans le système parce que je suis censée me démerder toute seule vu que j'ai quelques diplômes.

MAINTENANT je suis de nouveau dans un système qui me permet de bénéficier d'aides, de méthodes qui me permettront de retourner dans la mêlée asap.

Je suis prête à faire plein d'efforts, à bosser sur moi, à me teindre en blonde... NON je ne suis pas prête à tout. Je ne suis pas prête à courir nue sur les champs élysées pour trouver un taf, je n'ai pas envie de me tatouer mon cv sur le corps, je refuse d'être méprisée et traitée comme de la merde. J'exige le minimum de respect auquel tout être humain a droit.

VALA LE BILAN à CET INSTANT. Il est susceptible d'évolution.

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C'est mal !!

Y'a deux attitudes qui m'énervent dans la vie

Les gens qui n'expliquent pas parce qu'ils imaginent que tu es trop bête pour comprendre et ceux qui n'expliquent pas parce qu'ils pensent que tu es trop intelligente pour avoir compris.

Les premiers, j'en ai vu plein, généralement, parmi mes potes informaticiens. T'as envie de leur dire ouais ben c'est juste parce que t'es pas capable de te mettre à mon niveau de non informaticienne. T'es perché dans ton monde. Restes-y. Grand bien te fasse. Je te hais.

Les autres m'horripilent aussi. Je n'ai pas un cerveau extrêmement rapide. Parfois y'a des trucs vraiment tout cons je ne les comprends pas. Faut qu'on me les explique comme à une idiote de base. Ce n'est pas dans tous les domaines, y'en a où je touche ma bille mais je vais vous dire un secret : c'est parce que j'ai bossé pour y arriver.

Dans le même style, les gens qui disent que je suis une tête. J'en ai connu une dans ma vie de tête. Un super glandeur de première qui ne bossaient que le minimum nécessaire et qui réussissait tout, j'ai connu les chanceux, ceux qui tombe sur le seul morceau de la page qu'ils ont révisé aux partiels quasi à chaque impasse.

J'ai un cerveau qui fonctionne à une vitesse plus ou moins lente suivant le domaine, y'a des trucs qu'il refuse d'intégrer. La seule fois de ma vie ou je n'ai pas appris l'intro d'un cours, je suis tombée dessus en partiel. Je ne compte pas sur des capacités exceptionnelles ni sur la chance, je mise tout sur le travail...

Donc BREF POUR RéSUmer purée de pois cassés quand je vous demande de m'expliquer vous me dites soit pas la peine t'es une cruche tu comprendras pas. Dès lors, vous n'êtes pas vraiment mon ami car vous ne m'appréciez pas à ma juste valeur. Ou alors vous faites l'effort de descendre à mon niveau et de m'expliquer lentement, intelligiblement et avec des termes non techniques, vous me faites un dessin, vous vous démerdez mais ne pensez pas que si je demande une explication c'est pour une autre raison que parce que je n'ai pas compris la première fois.

Donc, un grand merci à mes amis explicateurs qui me permettent d'évoluer, de comprendre ce que je ne comprends pas et ne me laissent pas dans mon ignorance. I love you.

Ouarf, c'est même pas ça que je voulais qu'il bloggue bouh hou la honte !

Focus it, Ardèche 2010...

 

 

 

 
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Je stageais en Ardèche et je me suis fait parasiter

En effet, je voulais réciter dans ma petite tête un poème d'Aragon, un de mes poèmes préférés de mon livre préféré du monde entier de tous les livres que j'ai lu et à tout jamais jusqu'à l'apocalypse.

Et voilà que ce petit poème que j'ai appris quand j'étais en cours élémentaire m'est revenu en mémoire. Il se glissait à chaque fois que je cherchais la première strophe de L'Amour qui n'est pas qu'un mot.

Je sens qu'il veut sortir de ma tête alors je le poste avant de me relire mes poèmes préférés de mon petit Aragounet.

Odeur des pluies de mon enfance
René-Guy Cadou

Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !

La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.

O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.

J'adore ce poème aussi c'est pour ça qu'il est resté dans ma mémoire je suppose. Peut-être qu'il convenait mieux au lieu, à mon humeur du moment qu'un de mes poèmes préférés de tous les temps.

lundi 10 mai 2010

Et les vraies toilettes ressemblent à ça...



ça fait rêver non ? Et encore, y'a des photos pires ;)

Mes toilettes au fond du jardin.


Et oui, pour ceux qui ne le savent pas, grosse fuite d'eau il y a quelque temps et beaucoup de travaux en perspective qu'on fera au fur et à mesure des rentrées d'argent.

vendredi 16 avril 2010